1 décembre 2011 4 01 /12 /décembre /2011 12:27

Il était une fois, vraiment très loin d’ici,
Dans un château de pierre, une chambre royale
Avec au lieu de lits d’une hauteur égale,
L’un qui de matelas se retrouvait farci.

C’était celui du prince au visage obscurci
Par la distance avec sa princesse d’opale,
Assise et quand sa voix émergea de l’ovale
Où trouait un regard, l’observant sans merci :

- Putain, bordel de merde, il faut faire une chose
Afin de la fermer juste avant l’overdose
Après plus de cent nuits, cette gueule de bois.

- Je devrais bien vomir pendant que je surplombe
À la fois ta fureur et ton mépris de bombe
Et ne plus t’écouter, cervelle en petit pois.

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1 décembre 2011 4 01 /12 /décembre /2011 12:23

"Des pieds d'hoplites fous de jalousie en joie
M'escaladaient la jambe, en cognant leurs armures ;
Ils s'en allaient quérir vengeance et aventures,
Imbus que dans leur ruse, ô l'ennemi se noie !"

Son ventre est vide, creux de tout cœur, Paul en ploie
Mais ne peut piper mot, toutes ces conjectures
Attendent au bûcher des hittites carrures.
Et muette sa peur à remonter la voie...

"Voilà donc où m'amène enfin ce carrousel
Et je suis seul ici, l'unique en son cheptel,
Au contraire de l'ombre à ceux qui me remplissent.

Est-ce qu'ils croient vraiment, ces Grecs et Ménélas,
Tiquent donc-t-ils les preux, de la victoire, hélas
En face de mon bois déjà des fronts se plissent !?"

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1 décembre 2011 4 01 /12 /décembre /2011 12:14

Alors c'est carnaval ? Aujourd'hui pas de roi
Mais des bouffons masqués, des poitrines offertes,
En ces miroitements des gains comme des pertes
Où la lumière éteint quand la nuit fait la loi.

Depuis toute une année entre les quant-à-soi,
Sculpture tu raidis, musique tu concertes
À la fois cette vie et son âme autant vertes
Où se tait notre soif, se touche notre aboi.

Maintenant que les chefs se portent sur la tête,
Aux cous des libertés ne tranche que la fête,
Et c'est emprisonnés des bras contre nos reins.

Il faudra récolter la cire de nos Gilles,
Et faire à contre-peur des sourires tranquilles,
Égarés de ce calme en des tourments sereins.

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1 décembre 2011 4 01 /12 /décembre /2011 12:11

Sa canne à sucre avait, ballotine et ravie,
Un songe offert, amour, à ramener au port
Amarrer cette hélice avant d'en faire un sort ;
Il neige bien trop dru pour s'asseoir asservie.

Ondoyait le délice à ma poche assouvie,
Être enfin libre et pleine, une main ne s'endort
En son sein, c'est toujours à la vie, à la mort ;
On ne fait pas des os aux grelots de l'envie.

À moins d'être invité permanent des néons
Qu'un cauchemar te met sous les accordéons
De cet aéroport, en proie à un racket !

Ainsi que se referme une porte ottomane
En tranchant la main nue à quelque pickpocket,
Elle pourrait confondre avec la cleptomane.

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1 décembre 2011 4 01 /12 /décembre /2011 12:07

La route est comme un mur où passe, automobile,
Un convoi de feu rouge ou blanc quand vient la nuit,
Dans un bruit d'ascenseur et de gomme qui fuit,
D'invisibles relents de cendre volatile.

Déjà que la pénombre a rendu bien nubile
Un décor aux contours noyés de son enduit,
Ce bitume aussi noir a bel et bien détruit
Le chemin de traverse, à l'aurore inutile.

Elle est libre, araignée ou bien cartes du front
Mais plus de territoire où les champs attendront
Leurs batailles, vaincus, cernés des sentinelles.

En guise d'abreuver, voilà ces aqueducs
Les fourches à l'envers, caudines, tons caducs
D'une herse piétonne entre deux citadelles.

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8 juin 2011 3 08 /06 /juin /2011 15:05

Comme de s'endormir à la pointe de l'aube
Au pied de ce vieux chêne encor vert, ombrageux,
Dont les enfants jadis escaladaient par jeux
Le branchage en agrès sans qu'il ne se dérobe,

Pour s'éveiller le soir dans l'ombre, agoraphobe,
Alors qu'elle s'abat d'un pas marécageux ;
Le regard étourdi ne saisit les enjeux
De cette marche sombre et des pans de sa robe.

Elle passe si douce à ce front de sueurs
Qu’elle ne peut sans honte être de ces tueurs
Qui s'en viennent la nuit pour attraper les dupes :

"C'est bien de mon tribut dont je joins le détail,
Et ce lugubre étang s'adresse à mon bétail,
Il est temps désormais de pleurer dans mes jupes."

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8 juin 2011 3 08 /06 /juin /2011 15:03

Oncle et nocturne avec titan
Nectar ombre oubli rubis steak
Quête et livide acte architecte
Tertre éventail active en clan

Tartre estocade éclats d’implants
Nasse occulte avare os en stock
Kayak esquive octobre infecte
Tactile impact tank acquittant

Narquois sporadique alpe et Naples
Pleuvoir et spatule alcalin
Palme article égal laque enclin

Pastel abcès segments de câbles
Bloc percé trace arpège embrun
Distrait stère astre objet parfum

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8 juin 2011 3 08 /06 /juin /2011 15:01

Mon amour énumère à la tendre bannie
Sans même une prière ou le pas d'un géant
Quelques vers apportés, pour chaque bras béant,
Comme un îlot sublime en pleine Océanie.

Quand il tombe une pierre ou tout autre avanie,
Que de l'arme à son pied ne se tient plus séant
Le mirage éculé, repris par le néant...
C'était peut-être encore une simple manie.

Près de l'ombre entendu reste un éberlué,
Les décombres transis qu'il s'est évertué
De corrompre en couvrant de ce buis qu'il enjoue.

Pourtant rien ne peut taire en tout ce brouhaha
Ni même se remplir de larmes sur la joue ;
Si je ne te marchande, allons cahin-caha.

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8 juin 2011 3 08 /06 /juin /2011 14:59

Dès le commencement se dépliaient en cartes
Aussi bien qu'à nos pieds les pays sous nos yeux
Qui disaient à mon rêve ô que leurs os sont vieux !
Si la page se prend comme tournent les tartes ?

À toi ma péninsule, au temps pour que tu partes,
C'est ma route du rhum où tu plantais tes pieux ;
Des noces feras-tu le bal de tes faux-dieux
De ce survivant pire à ce que tu t'écartes ?

Brûlant depuis Berlin jusqu'à Vladivostok,
Un pliage en travers et te voilà shadok,
Plutôt qu'une cocotte en papier d'Arménie.

Cafard d'Alexandrie à te parler d'Hambourg,
Pathomimie éteinte en ta neurasthénie,
Pas la trace d'un doigt, sur la peau du tambour.

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8 juin 2011 3 08 /06 /juin /2011 14:53

Sous les préaux d'hier, tant de croix sont en rut
De leur propres tombeaux, la première avenue
Amène au cimetière avec une ingénue
Pente douce le temps de dire à peu près Zut !

S'il est indépêtrable alors que c'est le but,
Un seuil est son impasse à l'aise ou bien menue,
En tournants maladroits, de toutes façons nue,
Muette juste avant de persifler un Chut !

C'est tant quérir enfin la pensée interlope
De croire aveugle et sourd devenir nyctalope
Au moment de rejoindre un monde si lointain.

C'est une langue intime et tu la baragouines
De chacun des côtés de ce miroir sans tain
Où la vie et la mort sont toujours un peu gouines.

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