22 juin 2014 7 22 /06 /juin /2014 23:19

Ses seins dansaient au gré des hanches,

En balançant leurs pas sereins,

Un peu gauchis des coups de reins

Qu’elle amortit tous les dimanches.

 

Son cul faisait tomber des branches

Et rater tous les autres trains,

Rêvait de rupture de freins

Pour ceux qu’il a pris pour des manches.

 

Elle offre sa chair à canon,

Sa langue entraine au cabanon

D’un frémissement de narines.

 

Au baldaquin de ses cheveux

S’endorment encor d’autres voeux

De lune au loin des Gagarines.

 

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commentaires

A
Les deux derniers tercets sont vraiment très beaux, et la rime narine/ Gargarines est superbe. Dans le premier quatrain, je trouve gênante l'image, les deux premiers vers m'évoquent un mouvement gracieux et féminin,(la danse peut-être) mais on a par la suite le &quot;gauchis&quot;, &quot;gauchis&quot; et &quot;sereins&quot; sont pour moi assez opposés dans ce qu'ils évoquent avec le &quot;dansaient&quot; justement. J'ai du mal avec la deuxième strophe, qui me semble plus maladroite, plus prosaïque, plus violente aussi dans ce qu'elle suggère, alors que dans les autres strophes, le propos me semble davantage estompé en demi-teinte. Mais peut-être que la deuxième strophe est le contre-pied de la dernière. <br /> <br /> Sonnet atypique, &quot;frémissement des narines&quot; est très évocateur, les sensations (tercets?) sont mieux évoquées que les images. Description ou narration des quatrains plus...plate, qu’aplatit encore l'imparfait. Ce n'est que mon avis.<br /> <br /> Ce que j'aime au dernier tercet, c'est l'évocation d'une image qui n'est pas décrite avec les mots en eux-même, j'ai vu quelques oiseaux en guise de vœux (un cliché ressuscité ?) au baldaquin de ses cheveux avant de me rendre compte que nul oiseau ne s'envolait ici.<br /> <br /> <br /> Bonne continuation.
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D
Merci du passage et d'avoir laissé un mot,<br /> <br /> Pour le dernier tercet, je pense avoir utiliser &quot;envoler&quot; pour &quot;vœux&quot; par rapport à l'expression &quot;les paroles s'envolent, les écrits restent&quot; mais ça pourrait être une influence parmi d'autres. je me suis dit aussi que je faisais quelque chose d'étrange avec le &quot;baldaquin de ses cheveux&quot; parce que mes images de lit à baldaquin le montre déjà comme une image d'une &quot;chevelure&quot; au-dessus d'un lit, c'est un genre de &quot;coiffe&quot;. C'est un peu comme de comparer un oiseau à un avion, faire une image de quelque chose qui est déjà en partie au moins une image, avec le même objet... <br /> <br /> Je pense aussi qu'il y a quelque chose à (re)faire avec les deux derniers vers du premier quatrain... mais l'idée des quatrains était bien une certaine violence que je vais sans doute préserver ; un coté charnelle, comme surface, prépare aussi à la fin onirique du poème.
D
Version 1 :<br /> <br /> Ses seins dansaient au gré des hanches<br /> En balançant leurs pas sereins,<br /> Un peu gauchis des coups de reins<br /> Qu’elle amortit tous les dimanches.<br /> <br /> Son cul faisait tomber des branches<br /> Et rater tous les autres trains,<br /> Rêvait de rupture de freins<br /> Pour ceux qu’il a pris pour des manches.<br /> <br /> Elle offre sa bouche à canon,<br /> Sa langue entraine au cabanon<br /> D’un frémissement de narines.<br /> <br /> Aux baldaquins de ses cheveux<br /> S’endort encore d’autres voeux<br /> De lune au loin des Gagarines.
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