1 décembre 2011 4 01 /12 /décembre /2011 12:07

La route est comme un mur où passe, automobile,
Un convoi de feu rouge ou blanc quand vient la nuit,
Dans un bruit d'ascenseur et de gomme qui fuit,
D'invisibles relents de cendre volatile.

Déjà que la pénombre a rendu bien nubile
Un décor aux contours noyés de son enduit,
Ce bitume aussi noir a bel et bien détruit
Le chemin de traverse, à l'aurore inutile.

Elle est libre, araignée ou bien cartes du front
Mais plus de territoire où les champs attendront
Leurs batailles, vaincus, cernés des sentinelles.

En guise d'abreuver, voilà ces aqueducs
Les fourches à l'envers, caudines, tons caducs
D'une herse piétonne entre deux citadelles.

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