8 juin 2011 3 08 /06 /juin /2011 15:05

Comme de s'endormir à la pointe de l'aube
Au pied de ce vieux chêne encor vert, ombrageux,
Dont les enfants jadis escaladaient par jeux
Le branchage en agrès sans qu'il ne se dérobe,

Pour s'éveiller le soir dans l'ombre, agoraphobe,
Alors qu'elle s'abat d'un pas marécageux ;
Le regard étourdi ne saisit les enjeux
De cette marche sombre et des pans de sa robe.

Elle passe si douce à ce front de sueurs
Qu’elle ne peut sans honte être de ces tueurs
Qui s'en viennent la nuit pour attraper les dupes :

"C'est bien de mon tribut dont je joins le détail,
Et ce lugubre étang s'adresse à mon bétail,
Il est temps désormais de pleurer dans mes jupes."

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