17 juin 2012 7 17 /06 /juin /2012 08:50

Elle entendait passer les trains de nuits, Corinne,
Avec ses excès fins, ses doigts fait pour les soins,
Son nez juste visible aux narines témoins,
Sa langue à partager un peu de nicotine.

Elle attendait sans cesse en tapant la bottine
Aux pavés de la gare, où traînait dans les coins
Cette guitare brune et, de retour des foins,
Ce vieillard taciturne en battait la colline :

♫ Tes seins, tes seins, tes seins, tes seins, tes seins… tes seins ♫
Que dire de plus d’elle, elle et ses assassins
Tuèrent mes bleus, mûre et des myrtilles fines.

À trop tard l’admirer, voilà que les dragons
Viennent pour contenir mon cœur et ses chansons,
Chandelle des amants, chevaux des paraffines.

Partager cet article
Repost0

commentaires