4 octobre 2009 7 04 /10 /octobre /2009 07:17
M'approchant dans son dos, sans que rien ne l'ébruite,
J'écoute le silence et le son de ses vœux.
M'imaginant sans voir où sont posés ses yeux ?
Il n'y a que la route, et ses lignes de fuite.

Et sans non plus savoir à quoi tient ma conduite,
Encore un peu plus près, comme approchant d'un feu,
Je plonge dans son cou mon regard amoureux.
S'il se tourne, à coup sûr, les carottes sont cuites !

Je le suivrai sinon le long de ce chemin,
Sans pouvoir retenir d'aller un peu plus loin.
Restant sur ses talons, je couve cette braise.

Et peut-être allons-nous être en ébullition,
De séduire un volcan, de tenter la fournaise...
Il n'y a plus qu'un pas pour ma supposition.

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4 octobre 2009 7 04 /10 /octobre /2009 07:07
Silhouette inopportune
Ou mirage éblouissant,
Je viens cacher ma fortune,
Inconnu, en l’enfouissant.

Toi, tu me rayes la dune
Et j’ai besoin du secret.
Tu es traître, tu es lune
À la nuit de mes regrets.

Je n’ai plus que le silence
Aux côtés de mon butin,
Juste lui, puis ta présence ;
Aux deux serais-je assassin ?

Le bruit mat et tu t’écroules
En quelques pas titubant,
Crime que le désert foule…

Enfin seul, aux yeux brillants.

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4 octobre 2009 7 04 /10 /octobre /2009 06:56
Elle prend d’une crampe aux tripes,
Elle est toux, puis fièvre qu’abat
Cette brume comme un tabac,
Trop sec et bien trop âcre aux pipes.

Et je sais bien quand les mâts grippent,
Où l’houle est plus là-haut qu’à bas,
Ma nausée, perdu mon cabas
Tu recevras, lorsque m’agrippent

À bout les souffles d’océan.
Désemmitouflent d’un néant,
Malgré le mal, les haut-le-cœur.

C’est bien trop dire : ils sont courus.
Peu recherchent l'écho de leur
Heureux sang tant qu’il ne mourût.
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4 octobre 2009 7 04 /10 /octobre /2009 06:50
De l’aveu d’un anglais,
La vue est une entaille où l’ombre et puis l’éclat,
Comme pris en tenaille, ont bien trop peu d’espace.
Elle reste entre gris, du clair au plus foncé,
Sans avoir entrepris…

Plus loin cette couleur.
Abolie et pareille à des sons inaudibles,
À fuir elle effraya, sans les joindre, deux bouts ;
L’un juste avant le blanc, et l’autre près du noir
Était son faux-semblant.

Dans cet aveuglement,
Qui perdait le sommeil un peu comme un latin,
Vint une heure de veille, un bienfait pour un mal,
À trouver prodigieux la torture infinie
De se crever les yeux.

Je n’écris plus en noir
Et je peux lire en braille, un peu de ces limites.
Inaccessible entraille, où se retrouve en jeu
Le brin de vérité, la clef philosophale.
Elle est bien méritée.
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3 septembre 2009 4 03 /09 /septembre /2009 13:58
Là-bas au bas bêlant des chevreaux t’inoculent
Un venin géant. Des saules tristes aboient des hyènes,
De poire en poire, un contre-aérostat stipule que se pendre à l’envers
N’a jamais fait de quiconque un Néo-Zélandais.

Des framboises, au mépris de la déforestation ambiante de toute éternité ; enfin humaines les terres mitées, alors les fruits rouges comme si c’était un verbe mais n’empêchent les lèvres qui les goûtent de rêver un moment la couleur, la saveur mauve acidulée, les akènes-stand-losing-you. Ça fait plaisir de se griffer pour les cueillir à pleine maturité, au diable et même encore après les démangeaisons et les taches de pulpes, ce n’est pas chair payée, juste un choc des cultures depuis l’ambiance ouatée – ça ne veut pas dire électrifiée – mais ça le pourrait tant qu’à imaginer des petits fruits perchés aux fils de fer barbelés, ceux à l’ancienne les torsadés, pas ceux modernes avec comme des lames de cutter. Le moindre goût de liberté a besoin de ces anicroches, sans déchirures pas d’escapades.

Pas loin des abricots pornographiques diffusent en continu pour des pince-oreilles délurés puis quelques passants égarés les mêmes fessiers à l’infini, nonobstant de menues différences plus liées à leurs expositions respectives qu’à un véritable effort d’imagination, ils sont mieux rangés que des parachutistes dans un avion-cargo, à parsemer les branches en longue allée où gisent des abricots talés, des sœurs catapultées au sol, « à la Newton » comme on dit dans les vergers. Elles peuvent désormais exhaler ce musc rance à l’ivresse prégnante, ou du moins bientôt en couche, sous les narines des badauds innocents, si ce n’est qu’ils sont là, tant l’espace est prévu pour qu’ils puissent s’y déplacer, dans ce verger. Du coup, l’alibi de leur absence ne tiendrait pas vraiment.

Des pêches, toi, tu n’es pas du genre à guetter la pelote, malheur et graves irritations à qui voudra repousser l’instant de mordre pour profiter encore de ta soie pelucheuse qui se transforme en torture pour l’infortuné qui n’avait pas à ne pas être là, je l’ai déjà dit : ces vergers sont prévus pour accueillir et voir défiler des Néo-Zélandais renversés comme des crèmes pâtissières ou délicates, mais bon. Ils sont plus faciles à comprendre les Indiens et leurs scalps quand c’est le moment d’écorcher ton épaisse enveloppe, une petite chair végétale, il semble que ça ne fasse pas mal, alors le plaisir des lambeaux qui s’arrachent au fruit dégorgeant son jus débordant sur la main, il n’est pas à mettre au bagne.

L’ingrat mène à ta fraise plus sûrement qu’une mèche courte à son bâton de dynamite. Il n’ira pas plus loin préférant planter ses deux genoux en terre pour voir d’un peu plus près, ces petits cœurs pousser. Des fraises pour un baiser cannibale où nous irions danser, à poil, en fourrure dékératinées, non pas juchés mais chacun de son côté à récolter plus de ses friandises que nos bras en berceau pourraient en contenir, et tant pis si le verger en ressort avec une mine de ville mise à sac, en nous laissant de satiété entourés des petits toupets verts arrachés puis recrachés par terre. La fraise a une astronomie toute simple elle est aisée à retrouver et le labyrinthe végétal est peu peuplé de Minotaure, c’est comme un fil d’Ariane de fonction, en série sur tous les modèles : c’est impossible de se perdre aux fraises, en fait.

Pour ça, plutôt des cerisiers pour se risquer à se retrouver nez à nez de son propre reflet, les oreilles s’acoquineraient des boucles des fruits colorés dans un rouge qui vire au bordeaux quant elles sont vraiment très sucrées, à deux doigts, ou même quelques heures de ne plus valoir une thune. C’est le bon moment qui serait plus couru si les plus gourmands se décidaient à recracher les noyaux encore il est bon de le rappeler il faut laisser leur liberté et le peu de spectacles vraiment dommageables qu’ils auront à rencontrer à ces noyaux qui n’ont qu’un rôle mineur au demeurant sans que ce soit pour autant leur métier, les fondements… Faut dire, c’est con un acrobate c’est à graver sur leurs branches depuis le temps qu’elles disent que quelqu’un va tomber. C’est pas un raccourci au ciel, un arbre, il ne faut pas l’escalader en demandant plus qu’il ne peut donner, mais un cerisier forcément ça donne de la confusion et ça hypnotise les alpinistes à l’ouest de leur chaîne de montagnes, pourtant ça ne chante pas, les cerises, c’est pas des sirènes qu’Ulysse aurait changé en fruits rouges.

Autant c’est dangereux les cerises que les pommes ont belle avoir mauvaise réputation en générale, il ne se passe rien dans un pommier, quand un quidam vient manger ses fruits. Limite un badaud le moquerait de préférer ces parents de compotes aux autres : les framboises, les abricots, les pêches et les fraises et les cerises aussi qui sont bien plus extravertis, tu vas voir que les pommes vont en appeler à la beauté intérieure pour tenter de faire oublier comme elles sont ennuyeuses avec leurs jaunes, leurs verts éponymes, leur croquant et leurs pectines. C’est presque plus efficace comme arme de jet que comme dessert, c’est pas que c’est pas bon une pomme juste elle manque un peu de fantaisie parfois, elles sont du genre automne, mais pas du côté sauvage non plus, elles sont plutôt Robinson que Vendredi en somme et c’est bien le dernier fruit que j’irai manger dans un verger, une pomme.
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3 septembre 2009 4 03 /09 /septembre /2009 13:53
Je n’écris plus ton nom
Tout au fond de ma trousse et sur ma règle aussi,
Graduée de ma frousse, il y avait célèbre
Et caché savamment, la promesse à sept ans
Que nous serions amants.

Je n’ai jamais fini
D’épingler des soleils et mentir aux patries
Qui bordent le sommeil : il est à moitié barde
Et presque autant bourdon, même si pour un miel
Il n’y a que goudron…

Pour encoller mes plumes !
Et puis nous fusillons les revers de fortune
Au point de fusion, mon palpitant et moi,
Pour ces mots que je n’eusse à te porter de voix,
J’écrivais en rébus :

Je t’aime et il fait froid.
À part la météo des cœurs, le tien m’était
Pas loin de Bornéo, tu fêtais dix-huit ans
Et puis ta révérence, il neige à mes trottoirs
De toi, mon coup de chance.
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3 septembre 2009 4 03 /09 /septembre /2009 13:39
Déjà dans les propos badigeonnant l’écran,
Se disposer sans ordre, un éclat sentinelle
Assourdissant les mots, leur attente si belle,
Auprès de qui se mordre est se gâcher la dent.

Tu n’étais qu’un joyau d’un caillou de diamant.
Je n’avais pour en faire une pierre éternelle
Aucun ciseau tu sais, je n’ai pas l’étincelle
Et non plus la raison, d’être un peu ton amant.

Tout est bien réfléchi, nous avons fait les comptes,
Ô tant pis je ne suis l’étalon que tu domptes.
À moi les champs fleuris, la terre à retourner.

N’oublie un boute-en-train ni ses rêves de mule,
Appauvris mon chagrin de ce maigre pécule,
Aimer sans intérêt, j’aurais dû m’épargner.

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3 septembre 2009 4 03 /09 /septembre /2009 13:20
M’honte


J’imagine la tronche et les corps déformés
Qu’auraient les rejetons de nos ébats morbides ;
Les pépins du citron, chez ces têtards humides,
En pollution qu’inondera leurs destinées.

Une glaire d’insecte enivrant nos suées,
Mésalliance nos peaux de ces relents putrides,
Et sublime l’infecte, en morsures acides,
Au souffre que n’érode un râle de huées.

Comme une terre immonde où ne pousse que boue,
Souillée d’une condescendance du dégoût :
Léchée avec mépris, assumée par derrière.

Et deux chats dans un sac et jetés dans les flots,
Chacun paranoïaque, aliéné de pavots,
Connaîtraient l’agonie, qu'est ce rance univers.
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8 août 2009 6 08 /08 /août /2009 00:45
Fois une était-il autrement ?

Qu'oser rose en aval
Vu le vœu de prière
D'encrer sans tracer.

Heureux porter son deuil
Comme la joie, sur le visage,
Un manque à gagner.

Il n'est en devis
Que sept à ton hirondelle.
Ameuter, t'aniser,
À défaut, lit de menthe,
À moins qu'une lavande
Et la rencarde à mon éveil

Tou - jours de mer - veilleux
Chats grincheux.
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8 août 2009 6 08 /08 /août /2009 00:36
Nos nids rompus jappaient jusqu’à ce quatorzième
Étage, où se plantaient nos joues dans des épées.
Nos nids rompus jappaient du trichloréthylène,
En gardant la fumée, nos yeux pourtant zappaient.

- CAPRICE INFINI ! - Et turc après ta palombe
À cheviller ton carcinogène avéré !
- CAPRICE INFINI ! - Et cirque avant qu’elle plombe
Un baudrier courtois, qu’aucun Hun n’a rêvé !

Nos nids rompus jappaient, à faire pleurer deux hyènes,
Où l’un des Japonais de dans tes écuries.
Nos nids rompus jappaient, tu posais un problème,
De rythme ou de contradiction, tes époux rient !

- CAPRICE INFINI ! - Et l’orque hurle à l’épaularde,
Alors pétris l’oursin plus loin du mur, merci.
- CAPRICE INFINI ! - Et percolateur, écharde,
Ou bien, point-virgule, une force d’inertie.
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